aka RIB'

Manifeste

Un constat et une vision du monde qui invite au passage à l’action. Un engagement sincère et sans compromis.

Constat | Vision | Motivation | Méthode

Constat & vision

Notre époque vacille

  • 6 des 9 limites planétaires sont déjà franchies
    Source : Stockholm Resilience / Science Advances, 2023
  • 700 millions de personnes vivent dans l’extrême pauvreté
    Source : World Bank, 2024
  • 56% de la population mondiale vit sous un régime autoritaire ou hybride
    Source : Indice EIU, 2023
  • 1 humain sur 2 sera touché par un trouble mental au cours de sa vie
    Source : Méta-analyse Lancet, 2023
  • 1 humain sur 3 vivra dans des zones inhabitables d’ici 2070
    Source : Étude PNAS, 2020
  • 40% de la population mondiale vivra sous stress hydrique extrême d’ici 2040
    Source : World Bank, 2024
  • 70% des populations vertébrées ont disparu en 50 ans
    Source : Living Planet Index, 2024
  • 98% des océans sont affectés par les activités humaines
    Source : npj biodivers, 2024
  • Les 1% les plus riches émettent autant de CO₂ que les 66 % les plus pauvres
    Source : Oxfam 2023
  • 10% des humains détiennent 76% de la richesse mondiale
    Source : World Inequality Report 2022

Ce n’est pas une série d’accidents, c’est le symptôme d’un dysfonctionnement structurel (économique, politique, culturel, moral…).

En effet, nos systèmes actuels portent en eux des impensés qui, à grande échelle, deviennent des dérives : fantasme d’une consommation infinie dans un monde aux ressources finies, compétition et performance sans limites, externalisation des coûts sociaux et environnementaux…
 

À cette mécanique s’ajoute un vide plus intime : la difficulté à dire nos priorités humaines. Pourquoi vivons-nous ? Vers quoi devons-nous tendre ? Pourquoi nous reproduire ?

Problème : nous avons la tête dans le guidon. Nous avons bâti des systèmes si puissants qu’ils nous écrasent et neutralisent nos marges de manœuvre. Les intérêts individuels à court terme, l’inertie institutionnelle et nos propres œillères rendent illusoire l’idée d’un renversement paisible par le seul sursaut moral.

Alors, que faire ? Si l’on ne peut plus tout renverser, peut-être nous faut-il créer autrement, depuis l’intérieur même de ce système, en utilisant ses propres leviers pour le réorienter ?

L’innovation, une solution ?

Et si la clé de réorientation de nos systèmes était l’innovation ? Pas l’innovation qui accélère ou embellit l’existant, mais celle qui le détourne, le fissure, le transforme. Une innovation qui n’est pas fascinée par la nouveauté, mais par l’urgence d’inventer des issues face à ce qui semble verrouilléUne innovation au service du vivant, capable de réconcilier progrès technique, écologie et humanisme. 

En effet, le changement de cap ne venant pas d’un sursaut moral, il peut venir d’un sursaut d’actions : faire croître, dans toutes les sphères de la société, des innovations alignées avec les priorités humaines. L’accumulation d’actions efficaces peut ensuite provoquer l’éveil des consciences, et permettre la réforme profonde des règles du jeu.

Placer l’innovation au cœur de la réorientation systémique est scientifiquement fondé et empiriquement documenté (Geels & al ; Sipos & Ionescu ; …) ; c’est réalisable à condition d’être explicite sur les garde-fous (sobriété, justice, réglementation…) et de mesurer les effets long terme. L’innovation est aujourd’hui l’un des moteurs les mieux étudiés et les plus prometteurs pour transformer nos sociétés.

Cette approche nécessitera des idées radicales, des formes inédites d’organisation, des imaginaires puissants. Cela nécessitera aussi de passer à l’échelle pour traiter l’urgence avant qu’il ne soit trop tard : méga-projets, coalitions d’acteurs, clusters de recherche d’impact…

Lucidement, je sais que cette approche a un risque majeur : ces innovations, pour émerger et se développer, utiliserons les leviers d’un système qui, avec les mêmes leviers, est en train de produire de la destruction. Elle doit donc être conduite avec une très grande vigilance : un gain à court terme ne justifie jamais un coût systémique à long terme.

Avantages et limites de l’innovation comme clé de réorientation des sytèmes

L’innovation n’est pas une idole : c’est un outil. Elle n’a de valeur que par l’intention qui la guide, la gouvernance qui l’encadre et le monde réel qu’elle transforme. Quand elle est bien orientée, elle ouvre des portes dans des murs que l’on croyait pleins. Elle réaligne des incitations, attire des talents, déplace des capitaux, modifie la grammaire du possible. Elle propose des récits désirables où le progrès technique cesse d’être une fuite en avant pour devenir une capacité à réparer, préserver, régénérer.

Son premier avantage est la vitesse d’apprentissage. Prototyper, tester, mesurer, itérer : c’est la manière la plus humble et la plus efficace de répondre à des urgences qui ne nous attendront pas. L’innovation crée du retour d’expérience là où l’idéologie fabrique des opinions. Elle permet de passer de « il faudrait » à « voici ce qui marche, dans telle condition, pour telles personnes ».

Elle a aussi un effet d’entraînement. Une solution utile et bien construite devient une pièce de culture : elle inspire, rassure, rend imitable. L’innovation est alors une arme culturelle qui change les habitudes, donc les structures.

Mais l’innovation porte ses ombres. Le solutionnisme d’abord : la tentation de croire que la technique porte en elle la morale. C’est faux. La technique est une puissance sans boussole. À nous de fixer les lignes rouges et les fins non négociables : dignité, justice, limites planétaires, équité intergénérationnelle…

Viennent ensuite les effets rebond : améliorer l’efficacité peut… augmenter la consommation totale. On gagne localement, on perd globalement. La réponse, c’est l’évaluation systémique et la sobriété choisie : ne pas confondre gains immédiats et santé du système à long terme.

Il y a aussi la captation et l’accès inégal : si seules des élites bénéficient des innovations, on ne fait qu’accroître les problèmes. Alors, il faut privilégier des modèles ouverts, distribués, interopérables, qui maximisent l’accès, la redevabilité et la diffusion des bénéfices.

Les thèmes qui motivent mon passage à l'action

Ce qui motive mon passage à l’action n’est pas ce qui attire l’attention, mais ce qui modifie en profondeur la trajectoire. Je cherche à agir là où une idée, une initiative ou un nouveau récit peuvent réparer, préserver, régénérer.

Solidarité plutôt qu’atomisation.
Pour moi, la solidarité n’est pas une morale d’appoint, mais une infrastructure : elle transforme la fragilité individuelle en puissance collective. Je soutiens les dispositifs qui rendent l’entraide praticable afin que nul ne soit assigné à la survie quand il pourrait contribuer au bien commun.

Hygiène de l’attention.
Nous vivons dans un écosystème cognitif saturé. Certains canaux (médias traditionnels, réseaux sociaux, …) capturent notre attention pour la revendre ; ils produisent fatigue, colère et raccourci mental.  D’autres, mieux conçus, la respectent et produisent de la compréhension et du temps long. Ma préférence va aux espaces informationnels et culturels où l’on sort plus lucide qu’on est entré. Protéger l’attention, c’est sécuriser la démocratie et la santé mentale.

Coopération avant domination.
Je sais que la compétition (concurrence) maximise la vitesse. Je sais aussi qu’elle tue la robustesse et la durabilité du vivant. Je préfère alors la coopération : des jeux à somme positive (« win-win »), des coalitions temporaires, des modèles de partage de valeur, la coopétition quand elle sert l’intérêt général. Au regard des urgences de notre époque, la victoire n’est pas de battre l’autre, mais de gagner avec.

Climat et vivant : indissociables.
Le CO₂ est un indicateur, pas une boussole unique. Je mets au même niveau la réduction du carbone et la régénération de la biodiversité : sols, eau, occupation de l’espace, continuités écologiques, beauté des paysages, santé des esprits. Je me méfie des métriques uniques et préfère les tableaux vivants : plusieurs mesures, plusieurs temporalités, un même cap.

IA : une puissance à civiliser.
L’IA n’est ni sauveuse ni menace par essence : c’est une force à orienter. Je plaide pour des conditions de possibilité (alignement sur les priorités de l’humanité, auditabilité, frugalité énergétique, accès équitable) et pour des usages qui augmentent les capabilités (apprendre, soigner, comprendre, décider) plutôt que remplacer le lien humain. Je refuse le déclin cognitif autant que l’automatisation de la précarité.

La garantie d’existence : socle d’une croissance durable.
Je vois dans les dispositifs de garantie d’existence (ex : revenu universel, sécurité alimentaire…) un accélérateur d’autonomie : sécuriser la base de l’existence pour libérer l’initiative, le soin, l’engagement. Moins d’angoisse de survie, plus de création utile (individuelle et collective).

Biens communs et propriété partagée.
Des data aux terres, des logiciels aux savoirs : les communs offrent un cadre dans lequel l’utilisation individuelle renforce la valeur collective. Je milite pour des règles de gouvernance claires (accès, entretien, partage des bénéfices) afin que ces ressources restent ouvertes, protégées et pérennes.

Les piliers de la conduite de mon action

La science comme fondement
J’aime les idées ; j’adore les preuves.
Dans un monde saturé d’opinions rapides et de certitudes bruyantes, choisir la science, c’est choisir la rigueur. C’est préférer la transparence au mystère, l’expérimentation au dogme, le doute constructif à l’arrogance des intuitions.

S’appuyer sur la science, c’est une forme de respect : respect pour ceux à qui l’on s’adresse, respect pour la complexité du réel, respect pour la vérité, toujours provisoire mais toujours à rechercher.
Elle offre des boussoles fiables pour naviguer dans l’incertitude, et permet de bâtir des solutions qui ne reposent pas sur des croyances ou des illusions, mais sur des faits.

Dans l’action, la science ne remplace pas l’intuition, mais elle l’éclaire et la corrige. Elle permet d’avancer vite sans dériver, d’imaginer sans se perdre, de créer sans tromper.

La morale comme philosophie
Savoir ne suffit pas : il faut décider ce qui mérite d’être poursuivi.
La technique sans discernement est aveugle. L’innovation sans conscience est dangereuse. La morale, pour moi, n’est pas une décoration ni un vernis de communication : c’est un système d’exigences.

Elle est un exercice de lucidité et de cohérence, qui interroge la dignité humaine, la justice sociale et la préservation du vivant. Elle trace des lignes rouges claires : aucune raison ne justifie l’atteinte irréversible aux droits fondamentaux ou à la liberté des autres de vivre pleinement.
Cette philosophie oriente la créativité vers ce qui compte vraiment : l’utilité sociale, pas la gloire personnelle ; le bien commun, pas la seule performance.

La morale, ainsi vécue, n’est pas un frein : elle est un moteur. Elle libère des illusions et des vanités pour se concentrer sur ce qui a de la valeur. Elle transforme chaque action en choix conscient et chaque projet en contribution à quelque chose de plus grand que soi.

L’expérience comme principe
On ne progresse qu’en faisant.
Les idées naissent dans les têtes, mais leur vérité se joue dans la réalité. Le terrain corrige la théorie, révèle les angles morts, inspire de meilleures décisions.

L’expérience, pour moi, est un cycle vivant : prototyper, observer, ajuster, diffuser. Dans cette boucle, l’erreur devient source d’apprentissage et la réussite, un point de départ plutôt qu’un aboutissement.
Cette approche réduit la distance entre ceux qui conçoivent et ceux qui vivent les changements, installe une culture d’humilité et renforce la pertinence des solutions. 

L’expérience libère aussi de la peur : la peur de l’échec, la peur du jugement. En acceptant que la pratique précède la perfection, on crée un espace où l’innovation peut réellement éclore, avec courage et pragmatisme.

Au boulot !

La parole n’a de poids que si elle se change en levier. 

Accompagner
Je mets mes compétences en marketing, stratégie et innovation là où elles peuvent changer la donne : auprès des entreprises responsables, des start-ups à impact, des services publics en quête de renouveau et des ONG qui défendent les droits et le vivant. À chaque mission, je poursuis un même but : faire gagner les organisations engagées face à leurs concurrents enfermés dans des modèles économiques destructeurs.

Entreprendre
Parce qu’aucune théorie ne vaut un prototype, l’engagement prend aussi la forme la plus concrète :
l’entrepreneuriat. J’imagine, lance, teste, itère, ferme ou déploie des projets innovants et engagés : autant de cycles qui transforment mes convictions en solutions, et mes idées en structures capables d’agir plus vite que l’urgence ne progresse.

Investir
Ma contribution ne s’arrête pas à la production. Elle passe aussi par l’investissement : diriger le capital vers des initiatives innovantes et utiles revient à voter chaque jour pour le monde souhaité. Là où l’argent circule, les modèles se diffusent : mieux vaut qu’il trace des sillons fertiles.

Réfléchir
Au-delà de mes actions sur le « marché économique »
, l’innovation dans les politiques publiques est un sujet qui éveille ma curiosité. J’explore des concepts, note des idées, parfois convenues, parfois de rupture, qui peut être un jour trouveront un écho pratique.

Le chantier est ouvert.
Au boulot !

yoda citation site internet cut
"Fouiller plus profond, tu dois, si comprendre tu veux."